Dorra Bouchoucha...Le parcours d'une icône du septième art
Dorra Bouchoucha était l’invitée de l’émission Portrait by Mosaïque FM, ce dimanche 28 mars 2021.
Ayant tracé un parcours particulier dans le monde du cinéma, Bouchoucha a produit et coproduit de nombreux documentaires, courts et longs métrages de fiction, tunisiens et étrangers.
Lors de son passage dans l'émission d'Elyès Gharbi, elle est revenue sur les plus importants événements qui ont marqué sa vie, commençant par son enfance. Elle a, ainsi, fait savoir que son père était directeur d’hôpital et sa mère conseillère sociale, ce qui a eu un important impact sur cette tranche de sa vie et, plus tard, sur ses créations.
«J’ai connu la déchéance humaine, depuis mon jeune âge» a-t-elle estimé, expliquant que le métier de sa mère l’a imprégnée, vu qu’elle l’accompagnait durant son travail.
«J’ai entendu beaucoup d’histoires dont je me rappelle jusqu’à présent», a dit Bouchoucha. Evoquant son parcours au collège Sadiki, l’invitée de Mosaïque FM a considéré qu’il s’agissait, certes, d’une expérience difficile, mais, qu'avec du recul, elle réalise qu'elle fut très enrichissante. Et d’ajouter que «c’était l'époque ''de la méritocratie''… Je ne regrette pas ce passage qui a duré sept ans».
Partie au pays de Shakespeare pour étudier la littérature anglaise, elle a, vite, été attirée par le monde du cinéma qu’elle a intégré dans les années 90 en fondant sa société de production "Nomadis Images". En 1997, elle dirige "l’association Sud écriture", créée pour former les auteurs africains et arabes.
Figure emblématique du septième art en Tunisie et à l'étranger, l’invitée de Mosaïque FM a présidé trois éditions des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), à savoir, celles de 2008, 2010 et 2014. Elle est, également, reconnue pour sa présence dans des festivals internationaux, en tant que membre des jurys, à l’instar de la Berlinale.
En 2018, elle intègre la Commission des libertés individuelles et de l'égalité qui a pour mission de préparer un projet de réforme, conformément aux impératifs de la Constitution tunisienne de 2014 et des standards internationaux des droits de l'Homme. En juin, l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences l'invite à faire partie de ses membres.
Plusieurs hommages lui ont été rendus dans différents pays, notamment en Egypte, au Maroc, en Algérie, en France et en Angleterre. Pour conclure, l'icône du cinéma tunisien a assuré qu’on ne peut pas être producteur de cinéma, si l'on n'est pas passionné par cet art.
Lâameri Dorsaf